Kronologikus hadtörténet 3 – Újkor 1900-ig – Könyvek

LOGIE : Waterloo (előszó)

 

Jacques Logie nous avait déjà montré ses remarquables qualités d'historien par son 1830. De la Régionalisation à l'Indépendance. Avec un sens aigu de la Critique historique qui lui permet de démolir des légendes trop longtemps accréditées, se voulant « au-dessus de la mêlée », ayant horreur du chauvinisme national, tout à l'opposé des auteurs belges et néerlandais qui avaient autrefois traité de cette période, il nous a vraiment présenté 1830 tel qu'il fut.

C'est dans le même esprit qu'il a rédigé Waterloo ou l'évitable défaite. La plupart des écrivains précédents, qu'ils fussent Français, Prussiens, Britanniques, Néerlandais ou Belges, ne se sont jamais départis d'un chauvinisme qui devrait être révolu en notre époque où l'on tente de faire l'Europe.

Avant de critiquer les voisins, prenons un exemple de chez nous. Que d'auteurs belges ont crié au scandale et rempli d'innombrables pages en réponse aux reproches faits à l'étranger quant au comportement de la brigade Bylandt à Waterloo. Comme si vraiment l'honneur de la Belgique était en cause à propos de ces 1.200 hommes (dont 2 à 300 Belges) ! Je sais combien d'événements de la journée du 18 juin sont restés confus. Je pense sincèrement que la brigade Bylandt fit ce qu'elle put. Mais valait-il la peine d'en faire un tel drame ? D'autant plus que son rôle, eűt-il été brillant ou médiocre, fut sans importance pour le cours de la bataille.

D'autre part, dans ma jeunesse, nos professeurs à l'École militaire toujours imprégnés du romantisme du XIXe siècle, et fermés aux préceptes les plus élémentaires de la Critique historique, exaltaient inconditionnellement les grands chefs de guerre, tels Frédéric II et Napoléon, qui ne pouvaient se tromper. Jacques Logie sait que le temps de Carlyle, de Nietzsche et du « surhomme » appartient au passé.

Personnellement, en tant qu'historien et biographe du duc de Wellington, j'ai la plus grande admiration pour le personnage qui, durant près de soixante années de service militaire puis civil, incarna le modèle du très grand serviteur de l'État. Mais je sais aussi que, durant la brève campagne de juin 1815, Napoléon, Wellington, Blücher ont tous commis des erreurs.

Churchill, plus réaliste que les maîtres d'autrefois, écrivait : « Les hommes étant remplis de faiblesses, les guerres ne sont qu'une énorme collection de bévues. Le tout est d'essayer d'en commettre moins que l'autre ». La véracité du commentaire churchillien est confirmée en 1815. Les chefs alliés ont commis des bévues, mais moins que leur adversaire qui perdit de multiples occasions, et ils ont vaincu.

*

Jacques Logie, fils d'un brillant officier combattant de la première guerre mondiale et Résistant dans la seconde, sait qu'avant d'exposer une campagne ou une bataille, il importe de faire comprendre au lecteur les méthodes de combat de l'époque et de l'éclairer sur l'armement en usage. Il a réussi dans ce chapitre un chef-d'œuvre de clarté et de synthèse.

De plus, connaissant mieux que personne le champ de bataille sur lequel il vit, il donne à son livre un aspect-guide tout-à-fait original. Expert en toponymie locale, il retrace brièvement l'histoire des sites, des châteaux et des fermes ; il fragmente le récit de la célèbre journée de manière à ce que le visiteur puisse se rendre compte sur place de ce qui s'est passé à chaque endroit.

En bref Jacques Logie nous a présenté un grand ouvrage, à lire avant de se rendre sur le lieu des combats, puis à emporter sous le bras lorsqu'on le visite.

Henri BERNARD,
Professeur émérite de l'École militaire.

 

Katalógus Logie Tartalom
KATALÓGUS TARTALOM

 


Vissza Hadtörténeti Gyűjtemény Vissza Könyvek Vissza Újkor 1900-ig